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Nichée entre la légendaire cité de Brocéliande et le Golfe du Morbihan, au cœur du Pays de Questembert, la petite cité médiévale de Rochefort-en-Terre vous invite à un voyage enchanteur et fleuri à travers le temps. "Ville Fleurie", "Petite Cité de Caractère", "Plus beau village de France", Rochefort-en-Terre croule sous les labels et les distinctions. À juste titre, car flâner dans ce village de poupées, avec ses rues et ses venelles charmantes bordées de maisons à pans de bois, ses "logis", vieilles demeures des XVIème et XVIIème siècles qui affichent des façades de granit très fleuries et ses échoppes d'artisanat d'art à l'ancienne, est un enchantement pour les yeux. Le bourg s'est développé à partir du château des Seigneurs de Rochefort, construit sur un éperon rocheux au XIIème siècle, prenant alors la place d'anciennes fortifications romaines, d'où son tracé pentagonal. Subissant les foudres de la Révolution, il a été en grande partie détruit (il en restait que les communs) au XVIIème siècle et n'a dû sa rédemption qu'au peintre américain, Alfred Klots, qui se lança, étape par étape, dans sa restauration au début du XXème siècle pour en faire le grand manoir que l'on voit aujourd'hui. Pour des raisons de sécurité, celui-ci ne se visite pas mais, du parc du château , on a une vue magnifique sur le village. Cette vision panoramique permet de constater l'emplacement inhabituel de l'autre monument historique classé de la cité, l'église Notre-Dame-de-la-Tronchaye , très excentrée. La tradition orale raconte que cette anomalie est due au fait que, pendant les invasions normandes, un prêtre cacha dans un tronc d'arbre une Vierge à l'Enfant qui protégea les habitants. Aussi, quand deux siècles plus tard, la statue fut retrouvée par une bergère, on décida de construire sur les lieux même une église, d'où son nom "Tronchaye" qui vient du mot "tronc". En redescendant dans le village, on est de nouveau conquis par les pimpantes façades fleuries. C'est Alfred Kolts, mécène à ses heures, qui encouragea les Rochefortais à mettre des fleurs à leur balcon en créant le prix annuel de la plus belle jardinière et en leur proposant de recueillir l'hiver leurs plantes les plus fragiles dans la serre du château. Celle-ci n'existe plus mais la tradition demeure et se sont les serres municipales qui assurent aujourd'hui l'hivernage des plus beaux spécimens appartenant aux particuliers. La féerie est encore plus grande à Noël, quand toutes les rues et venelles s'illuminent sous 30 km de guirlandes, stalactites et rideaux de lumière, créant un univers magique que l'on peut découvrir lors d'une visite guidée organisée par l'Office du Toursime. Mais ce qui charme sans doute le plus à Rochefort-en-Terre, c'est la capacité de ce petit village très visité à garder, entre sa mise en valeur touristique et sa culture intrinsèque, un équilibre parfait qui lui a permis de sauver son âme et son authenticité. Une raison de plus pour, quelque soit la saison, ne pas passer pas à côté de ce petit bijou breton.